Après de nombreux dialogues et des MP, j'ai l'impression de percevoir que chacun ne vit pas son indifférence de la même manière.


Alors, pour ceux qui sont indifférents :
Comment définissez-vous votre indifférence ?
Comment la vivez-vous ?
Restez-vous sur le qui-vive avec l'alcool ?
... ?

Pour celles et ceux qui ne sont pas à l'indifférence :
Comment imaginez-vous l'indifférence ?
Selon vous, qu'est-ce qui vous fera dire que vous êtes indifférent ?
... ?


Car j'ai cru dénoter que l'indifférence était évidente dans certains cas (voir du jour au lendemain : 1 bouteille de sky la veille et le lendemain : piouf : indifférent) et pour d'autres que c'était beaucoup plus difficile à discerner et demandait une réflexion approfondie (moi par exemple).

Le but n'est pas de se "fighter" en disant : "moi, j'ai raison et toi tu as tord" mais bel et bien de voir les diverses expériences et pensées afin d'aider ceux qui sont dans le doutes de toutes ces questions.

Merci à vous pour votre contribution

Byc,

initiative intéressante et je vais donner mon point de vue. J'ai décidé d'arrêter de boire le 1er janvier 2013 comme bonne résolution alors que je n'étais pas complètement indifférent. j'ai trop bu jusqu'au 31 décembre. Je prenais déjà 100 mg de baclofène et le sevrage n'a pas été pénible. J'ai atteint ma dose d'indifférence complète quinze jours plus tard à 120 mg. Des pensées d'alcool ont persisté pendant quelques semaines et je pense que c'était le poids des habitudes mais je n'y ai pas cédé. Elles ont disparu depuis et ne sont pas réapparues.

Depuis cela, j'ai vécu une réelle renaissance et je ne pourrais pas énumérer tous les éléments positifs dans ma vie quotidienne, dans notre vie de couple et dans mes habitudes. Ma femme qui m'avait soutenu pendant des années a enfin pu souffler et j'ai repris ma place pleine et entière dans la famille. J'ai eu la chance de pratiquement pas avoir d'effets secondaires, juste une légère somnolence diurne qui a cédé après une modification de la répartition journalière.

J'ai choisi de ne plus boire du tout au quotidien car je trouve que c'est mieux ainsi, que je n'y trouve pas beaucoup de plaisir et d’intérêt, que ma femme ne boit pas du tout et qu'après toutes ces années d'alcoolisation, l'abstinence est salutaire pour ma santé. Je bois avec plaisir ma bière sans alcool le soir en rentrant du travail, la trouve rafraichissante et ne regrette pas du tout les alcoolisées. Je me permet de boire un verre de vin ou une flute de champagne lors d'occasions festives mais ce n'est qu'une fois par mois en gros.

Je n'ai plus aucune pensée en ce qui concerne l'alcool, vit très bien mon abstinence, ne regrette pas du tout la sensation d'ivresse et quand je contemple toutes ces années perdues, je regrette de ne pas avoir connu le baclofène plus tôt.

J'ai commencé ma descente à raison de 10 mg par mois et suis actuellement à 100 mg oar jour sans réapparition du craving ni modification de mon sommeil qui est bon.

Voila mon parcours.

Bonjour,

En fait, je sais que l'indifférence existe, mais à de fortes doses. Ce qui malheureusement produit des effets secondaires
telles que pertes de mémoire immédiate : "bon sang! Où ais-je mis mes clés? Tiens! elles sont sur la table devant mes yeux!"
Attention aussi aux cauchemards et rêves qui ont l'air vrais.

Donc je m'en tiens à 60/80 mg par jour et l'amélioration se maintient. Il se passe des heures et des heures entre les bières et en fin
de journée, il est trop tard, il fait nuit et avec un peu de volonté, je laisse tomber l'envie d'aller m'en jeter une dernière.

A part ça, je note une indifférence à d'autres comportements tels que les excés de bouffe, le fait d'aller mater les filles sur le web
et vérifier 10 fois si j'ai bien fermé la porte du frigo.

Hope it helps

Bonjour Byc

Voici mon idée pour ce qui concerne les pulsions alimentaires, dumoins la mienne.
Il me semble qu'il n'est pas possible de parler d'indifference pour la guerison de la boulimie.

Devenir indifferent à la nourriture serai tres triste et peut etre meme dangereux.

Moi, ma guerison je l'appellerai plutot serenité dans la relation avec la nourriture, ou libre arbitre dans le choix des aliments qu'on va ingerer ou pas.

C'est une petite difference avec l'alcool. On peut se passer d'alcool definitivement, pas de nourriture. On doit apprendre à faire la difference entre la faim, l'envie d'un petit plaisir et la pulsion.

Je livre mes réponses :

L'indifférence pour moi est la suppression du : "besoin".

Par contre, les habitudes me sont encore tenaces mais elles sont devenues gérables. Et à travers tout ce que je lis, je me rends compte qu'une nouvelle fois la "patience" et donc le temps font leur oeuvre.

Donc pour le moment, j'observe, je continue de m'observer mais je n'ai pas encore une relation classique avec l'alcool.
Je reste un peu sur le qui-vive pour l'instant bien que je sente que le baclo agisse.
Je ne me sens plus obligé de boire et je sais m'arrêter. Un verre n'en n'entraine plus un autre.

Je pense que sur la durée, tout cela va se réguler.

Il me semble quon espère tous celà.

Franz


Tu n'y es pas du tout, j'ai trouvé l'indifférence à 100mg et je ne suis pas le seul

Bien sur qu'il y a des effets secondaires comme pour tous les médicaments

Parcours un peu le forum et lis les différents posts, tu trouveras d'excellents témoignages pour te forger une opinion

bonsoir byc,
En réponse à tes questions:
1: indifférente depuis 16 jours,cette indifférence m'est tombé dessus tout d'un coup sans avertir vraiment du jour au lendemain j'étais et je suis à 160 mg je suis montée à 190mg sans l'atteindre et c'est un oublie dans mes prises qui m'a fait redescendre à 160mg et là,plus d'envie d'alcool!
2- je là vie comme un miracle,je ne pose pas trôp de question et je savoure cette acalmie .

3- je reste d'une extrème prudence je ne ferai pas le test du verre que l'on ne finit pas ou qui n'en appelle pas d'autres,mon corps et mes cellules sont encore imprégniées d'alcool de celui d'avant.

j'éspère aussi que le temps va réguler tout cela.
zora.

Bonsoir Byc,

Pas certaine d' être sur ton fil. Ça fait longtemps . . .

Tu étais si proche (le plus proche ?) de Laurent.

" Chacun doit trouver sa voie.
J’ai mis longtemps à chercher la mienne, ici notamment. Avec lui.
Je suis devenu abstinent depuis un peu plus d’un an.
Pas d’alcool depuis janvier 2017 ",

dis-tu.

Ce que c' est bien ! ! !

Efforts, traitements, cure . . .

Bonheur de te voir repasser par ici; de temps en temps reviens-y . . . si tu le veux bien; pour beaucoup d' entre nous ce serait un soutien.

Au sujet de Laurent, "quelqu' un m' a écrit", comme dit à peu près la chanson, que l' absence de posts sur son fil, à cette date,
ne signifie pas qu' il est oublié.

Continue bien ton ("Grand") Chemin, en si bonne voie

Marie-Pierre.